Pierre-Louis Suet entouré de sa fille Eve-Marie et de son fils Arnaud le jour de la remise de ses Palmes académiques |
Cher Pierre-Louis, Cher Doyen,
Tu es mon plus vieil ami ici et je
te dois une grande partie de ce que je suis. Celle de m’avoir offert mon
premier cours à l’université d’Avignon après avoir été mon professeur. Et quel
professeur, celui qui concilie la culture humaniste avec le talent qu’il faut
pour nous rappeler que l’imagination doit aussi arriver à l’heure et qu’elle ne
souffre aucun retard. Comme je te l’ai dit lorsque tu
m’as fait l’honneur de te remettre les palmes académiques, tu sais offrir à
chacun d’entre nous l’une des choses les plus précieuses qui soit car tu sais
nous donner confiance en nous, alors même que nous sommes maladroits et que
nous le savons, tu nous montres que tu es fier de nous, alors même qu’on ne
mérite pas toujours cette fierté, tu nous apprends le courage d’être là chaque
jour pour nous rappeler avec force que nous sommes là par vocation et que nous
devons mériter notre place, pour nos jeunes, pour nos étudiants dont tu es si
fier, nos étudiants dont tu parles si longtemps après qu’ils nous aient quitté
pour vanter leurs mérites et leurs talents. Tu te souviens de tous. Tu es toi
aussi un homme de talent, tu as tous les talents, manuels, intellectuels,
spirituels, le sens de la réplique bien sentie et tu sais aussi nous apprendre
à tous le courage et mieux que le courage encore, le fait de nous dire à tous,
de ne jamais nous décourager.
Cher Pierre-Louis, Cher Doyen,
Il est important que je te dise
que ce qui nous amène souvent à nous surpasser lorsqu’on a la chance de croiser
ton chemin, c’est la peur de te décevoir. On en parle tous si souvent entre
nous : ne pas décevoir Pierre-Louis. On dit de certaines personnes
qu’elles sont « entières » pour signifier qu’elles sont droites,
intègres, passionnées, qu’elles ont des valeurs indéfectibles, solides,
imparables. Je crois que tu te reconnaitras dans ce mot «entier»,
Cher Pierre-Louis, et dans ces qualités suprêmes dont tu es habité que sont
celles de la loyauté et de la fidélité : fidèle à Chantal qui est autant ton
amour que ton amoureuse, à tes enfants, à ton petit fils dont tu étais si fier
de me montrer les premières photos, à ta maman, à ta famille, à tes valeurs, à
tes étudiants, à ton équipe, à ton département, à ta faculté, à tous les
personnels que tu côtoyais, fidèle à tes principes, à ton caractère bien
trempé, à ton métier, à ton université, à ta ville, à Laroue, à Saint-Cloud, à
ta jeunesse, à tes amis, fidèle à la vie que tu aimais tant, que tu voulais
parfaite, pleine, fidèle à cette volonté de relever tous les défis, les plus
improbables, les plus incroyables,… Il y a une expression que j’aime beaucoup «fétichiste
de l’impossible», je crois qu’elle te va à merveille. Tu fais partie de
ces personnes d’exception qui rassurent et dont le regard réchauffe le cœur.
C’est un privilège inouï d’être ton ami et de mériter cette amitié fidèle. Et,
comme nos étudiants qui parlent si bien de toi l’ont écrit dans le couloir
de ta salle de multivision : Pierre-Louis, tu es notre nombre d’or.
Cher Pierre-Louis, Cher Doyen,
En tant que Président de notre université, j’écris régulièrement des messages sur le mail de notre établissement destinés à toute notre communauté universitaire. Il arrive souvent, parfois, que des collègues me répondent. Parfois pas. Toi Pierre-Louis dans les cinq minutes qui suivent chacun de mes messages, tu as toujours été le seul à m’envoyer toujours, toujours, à ton tour un message d’encouragement, de bonne réception, un petit signe, un petit baume pour le cœur et l’âme. Cette semaine, tu ne m’as pas répondu, Pierre-Louis, et pourtant mon mail parlait de toi. Je te jure, Pierre-Louis, je te jure que je me suis surpris à attendre longtemps ta réponse, les yeux rivés sur mon écran… Je sais, nous savons tous ici, que tu mettais un point d’honneur à être ponctuel pour tous à tous tes cours, à tous tes rendez-vous, je voulais te dire, mon ami, que pour une fois, nous aurions tous voulu que tu sois très en retard pour ce rendez-vous que tu nous donnes aujourd’hui. Je voulais te dire encore et encore combien tous, nous t’aimons ici, nous t’admirons et saches bien surtout que nous n’aurons de cesse, Cher Pierre-Louis, de penser à toi et de te remercier.
En tant que Président de notre université, j’écris régulièrement des messages sur le mail de notre établissement destinés à toute notre communauté universitaire. Il arrive souvent, parfois, que des collègues me répondent. Parfois pas. Toi Pierre-Louis dans les cinq minutes qui suivent chacun de mes messages, tu as toujours été le seul à m’envoyer toujours, toujours, à ton tour un message d’encouragement, de bonne réception, un petit signe, un petit baume pour le cœur et l’âme. Cette semaine, tu ne m’as pas répondu, Pierre-Louis, et pourtant mon mail parlait de toi. Je te jure, Pierre-Louis, je te jure que je me suis surpris à attendre longtemps ta réponse, les yeux rivés sur mon écran… Je sais, nous savons tous ici, que tu mettais un point d’honneur à être ponctuel pour tous à tous tes cours, à tous tes rendez-vous, je voulais te dire, mon ami, que pour une fois, nous aurions tous voulu que tu sois très en retard pour ce rendez-vous que tu nous donnes aujourd’hui. Je voulais te dire encore et encore combien tous, nous t’aimons ici, nous t’admirons et saches bien surtout que nous n’aurons de cesse, Cher Pierre-Louis, de penser à toi et de te remercier.